La Nuit, la Lune et les Dahuts
Kim, Dae-Sin La peinture du clair de lune sur les rivières
La Lune est charnelle comme une confidente, un pullover que l'on aimerait de longue date, dans lequel se blottir, se lover, se terrer... Son regard de monocle et son air de blé noir est comme l'ancre des soirées sombres, des désirs d'ombres et des promesses d'aimer, belles comme mille soleils.
C'est un truc comme les strass, clinquant comme le gin et l'orange tronqué des réverbères; si vraiment faux, si faussement beau, et qui pourtant prend aux tréfonds de l'âme...
Parfois, lorsque tu traces ta poésie dans les rues d'une ville, dans les lignes de tes vies, alors sortent les ombres des terrils, que tu exorcises au matin, car il faut bien, après la pluie, malgré les larmes - toujours avec la Lune -, chasser le Dahut quotidien, d'un monde qu'il convient que l'on gobe.
Sophie.