Insomnie.
Nathalie Shau
Les heures défilent, rondes,
Je cherche sur mon corps,
L'empreinte de tes lèvres,
Je contemple tes rêves;
De ton sommeil, le beau décor...
Les heures défilent, rondes,
Dehors, les ponts sont arqués de soucis,
Les néons de la ville, d'étranges nébuleuses,
Ombres furtives dans le froid de l'hiver,
Saurez-vous que je veille comme les amoureuses ?
Fol espoir à mon front, diadème diapré, fragile fanal :
Le rouge pour ton sang, le bleu pour ma nuit et le vert aux lucioles.
Les heures défilent, rondes,
L'aube de l'hiver jamais ne surprend l'insomnie,
Elle s'étire langoureuse, sa brume est un venin,
Mes mains se fanent comme les feuilles du jardin,
Tomberont -elles si je plonge, si je sombre?
Déjà, elles tremblent et feuillolent, au gel de la nuit,
L'oreille à la fenêtre, c'est ton coeur que j'entends,
Les heures défilent, tu es mon monde.
Sophie.