Les chats de Rabat.
Gilles Navet : "Les Oudaïa, Rabat"
J'ai bien connu les chats des Oudaïa :
Des chats très beaux, des chats trop gros,
Des chats qui faisaient le gros dos,
Au pied du phare de Rabat.
Dans la brume de la nuit de rabat
On oyait parfois bien des cris :
Des cris d'amour, cris de furie,
Cris de fureur ou bien d'ébats,
Ca faisait beaucoup trop débat.
Là, les habitants se récrient,
L'un d'eux à un édile écrit :
Supprimons les chats de Rabbat.
Alors, on supprima les chats,
Et les édiles qui s'ennuient,
Prirent des décrets, et des édits,
Pour n'entendre plus parler de chats.
Un gyrophare dans la nuit,
Devint le phare de Rabat,
On entendait un coeur qui bat.
Peu après, c'était les souris...
Un aujourd'hui aux Oudaïa,
Il n'y a même plus de chats,
Plus d'habitant et plus d'ébat,
Que des rues désertes qui s'ennuient.
Sophie.