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Un soir de demi brume
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3 octobre 2005

La vanesse de l'ortie et la théorie du chaos Un

    La vanesse de l'ortie et la théorie du chaos

aglais711

         

          Un papillon s’est posé sur mon toit. Rien que de très banal, d’autant que ce papillon est des plus communs en Europe, pas de quoi donc en faire un fromage même en Suisse… Ce papillon est comme le gruyère en Helvétie, les prospectus dans les boites à lettre, la pluie  fine d’octobre à Nantes, le trou insondable de la Sécurité Sociale, les chiffres du chômage,  l’accroissement des inégalités dans le monde, la nullité abyssalement plongeante des programmes audio-visuels des chaînes de télévision de la France, que surpasse de peu, celle de nos forces vives, qui nous assènent, à nous, forces inertes,  le Cac40, à en périr …

         Ce sont des choses auxquelles on s’est accoutumé : un peu grises, salement ternes, tristes comme le retour d’un très beau week-end sous un ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle et le prix du diesel qui grimpe avec les cours…

Personne n’en veut à un lépidoptère, on détourne les yeux, sobrement, « c’est comme ça voilà tout », puis, on retourne à ses occupations : on range les enfants, le mari ou l’épouse, on range les affaires, les coquillages glanés sur la plage, et, on nourrit Pompon le chat, Loulou le chien , Titi le canari, en songeant au repassage, en pensant au boulot, au réveil demain.

Dans une banque de Berne, derrière un bureau Napoléon III, un banquier replet soupire Les Suisses ont toujours eu un faible pour les Napoléons et les Louis en matière de valeurs mobilières, ils sont francs comme l’or et très propres… même les dessous de table chez eux sont propres… comme des sous neufs.

Bon, après cet aparté reprenons : Dans une banque de Berne, pleine de Napoléons, un banquier replet et inspiré, soupire… Je n’ai rien contre les Suisses, mais on dit que ce sont des yens en affaire, enfin j’écris ça, mais à part Delon et Aznavour, je connais aussi peu de Suisses que de Monégasques, c’est vous dire si je suis pauvre… En plus se ne sont même pas de… vrais Suisses, ils sont fiscalement d’adoption… C’est comme ça, là-bas…En France le droit du sol, en Allemagne celui du sang, en Helvétie le droit du fisc. C’est pas gagné l’intégration dans une nouvelle Europe unifiée avec la Suisse !!! Pour avoir la nationalité Schengen, il faudra bientôt être né en Europe, de parents Européens et avoir rempli sa déclaration ISF. Si on ajoute la Pologne et le droit canon , l’Italie et le droit Berlusconni, qui fait rien qu’à mettre aux Ritals, ses médias quotidiens en toute impunité, si on additionne la Hollande et le droit du shit, la Turquie et le droit du crime de sang… Je ne vois guère que dans la Camorra sicilienne où recruter nos futurs citoyens… Même vu sous cet angle, ce sera un peu limitatif : il faudra un cardinal mafieux, défoncé au pétard, ancien tueur à gage, sodomite et gagnant du loto… Pas gagnée la grande Europe.

Enfin… Voilà que le banquier inspire maintenant, comme ça il ne manque pas d’air helvète ce banquier toujours replet !!! D’ailleurs, tous les banquiers de l’Argovie au canton de Vaud sont aussi replets que des vaches Normandes à Deauville… Bon. Trêve de digressions. Il soupire à nouveau sur ses Napoléons.

C’est un dimanche, sans valise, un jour perdu, pour presque rien… L’homme est triste et inquiet tel le sans-papier Malien.

Sur la fenêtre du bureau se pose, un papillon… L’homme le contemple longuement, puis, un pâle sourire aux lèvres, se tourne vers l’écran à plasma de son ordinateur portable… Sa main, clique sur le mulot négligemment. Ce faisant, il vient de balancer au fisc, aux cellules anti-mafieuses, aux épouses délaissées, aux créanciers spoliés, aux médias de tous poils, aux juges taciturnes et austères, tous ses clients.

Alors, du tiroir, il sort un revolver et se tire une balle dans la tempe… Très proprement.

C’est ainsi qu’il expire.

C’est peut-être ça la théorie du chaos, comme un conte de Noël ou la vanesse de l’ortie, quelque chose de léger qui nous fait rêver et nous apprend à vivre, loin de la monotonie, obstinément.

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Commentaires
L
est passée te lire. <br /> Salutations!
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